Les paris sur les courses de chevaux en France vont-ils s’ouvrir à la concurrence ? La multiplication des sociétés gérant en ligne des jeux d’argent remet en cause le monopole dont bénéficie le PMU.
L´Ă©tĂ© a Ă©tĂ© chaud pour le monopole du PMU sur les paris des courses. Fin juin, la Commission EuropĂ©enne avait adressĂ© Ă la France "un avis motivĂ©", dernière Ă©tape avant une procĂ©dure devant la Cour europĂ©enne de Justice. Bruxelles reproche en effet Ă la France, comme Ă la Suède et la Grèce, de ne pas respecter l’ouverture du marchĂ© europĂ©en aux diffĂ©rents prestataires de service Ă©voluant au sein de la CommunautĂ© europĂ©enne. Par exemple la sociĂ©tĂ© Zeturf, basĂ©e Ă Malte est en procĂ©dure avec le PMU. Cette sociĂ©tĂ© a connu un succès juridique le 10 juillet, la Cour de Cassation de Paris invalidant une prĂ©cĂ©dente dĂ©cision de justice qui lui intimait de cesser ces activitĂ©s de paris en ligne sur les courses françaises.
La France tente de prouver le bien fondé du monopole sur les jeux instauré par une loi de 1891, trois parlementaires sont, ainsi, venus au secours du PMU. Dans une tribune publiée le 6 août par Le Figaro, Louis Giscard d’Estaing, député UMP du Puy de Dôme, Jacques Myard, député UMP des Yvelines, très proche du secteur cheval dans sa bonne ville de Maison-Lafitte et François Sauvadet, député Nouveau Centre de la Côte d’Or, en appellent au maintien du monopôle des paris sur les courses, gage de retombées économiques importantes pour la filière. Rappelons que les paris représentent 8 106 millions d’euros, 1 120 retournant directement sur la filière cheval. |