Le projet de rapprochement de lâEcole Nationale dâEquitation avec les Haras Nationaux est depuis plusieurs mois une source dâinterrogation voire dâinquiétude.
Avec la réduction programmée du nombre de sites des haras nationaux, lâinquiétude du personnel est pour le moins légitime. Onze localisations des haras ( sur 21) devraient être maintenues dont le Lion dâAngers et la Roche sur Yon, dans la région Pays de la Loire (mais aussi, Pompadour, Saint Lo, UzÚs, Cluny, Le Pin, Lamballe, Saintes, RosiÚres aux Salines, Tarbes). Ces sites préservés doivent devenir, comme lâE.N.E., les pÃŽles dâun nouvel établissement public nommé Institut Français du cheval et de lâéquitation. Une moitié du personnel des haras (environ 400 personnes) devrait être maintenu sur le pÃŽle de lâinstitut français du cheval et de lâéquitation correspondant à leur ancienne affectation et lâautre moitié affectée au sein du Groupement dâIntérêt Public France Haras. Ce GIP qui aura pour mission principale de reprendre les missions dâétalonnage et dâidentification des HN, doit fonctionner en collaboration avec les instances socio professionnels (associations dâéleveurs, groupements dâétalonniersâŠ). Sa durée de vie est de cinq ans « reconductible » et lâEtat souhaite que la filiÚre « élevage » sâapproprie progressivement ce secteur dâactivité. Le soutien aux races chevalines en difficulté (en particulier les chevaux de traits) resterait par contre lâune des missions de lâIFCE.
Le rapprochement des Haras nationaux et de lâENE va donner naissance à lâInstitut français du Cheval et de lâEquitation. Composé de 11 pÃŽles répartis sur tout le territoire, lâIFCE pourrait avoir son siÚge social à Saumur et ses principales missions seront , lâidentification des équidés (Le SIRE), lâentraînement sportif, la formation, la recherche, lâexpertise, la diffusion des connaissances, lâobservatoire économique et des métiers du cheval. Les systÚmes de gestion comptables et de gestion des personnels seront harmonisés même si les personnels resteront dans leur corps dâorigine (Jeunesse et sport, éducation nationale, armée ou agriculture). Pour Robert dâArtois, directeur de lâécole nationale dâéquitation, la réalisation de cette premiÚre étape du rapprochement est un motif de satisfaction: « Je me félicite dâavoir pu travailler avec des responsables passionnés et motivés pour mettre en Åuvre une réelle synergie au profit du développement de lâéquitation et de la filiÚre cheval. Jâaborde sereinement cette nouvelle étape qui doit nous permettre de monter de nouveaux projets à Saumur et je considÚre que câest une vraie opportunité pour devenir plus performantâŠÂ» Construction dâun centre médico- sportif
Avec le développement du PÃŽle France Jeunes qui accueille cette année 17 jeunes cavaliers de haut niveau (au lieu de 9 lâan dernier) et qui pourrait, à la demande de la Fédération Française dâéquitation en recevoir 30, Robert dâArtois a pu obtenir la construction sur son site dâun centre médico-sportif de 100m carré (financé par la région dans le cadre du contrat plan et le ministÚre de la Jeunesse et des Sports). « Ce centre qui va comprendre une salle de musculation, une salle de massage, un sauna et un spa pourrait être inauguré en novembre 2010, et nous envisageons dâétablir des conventions avec des associations pour en permettre lâaccÚs aux jeunes du Pole France jeunes de parachutisme et sportifs du saumurois ». Par contre, les moyens humains ne seront pas augmentés. « Le plafond des emplois est figé » rajoute, un peu gêné, Robert dâArtoisâŠ
Un communiqué de presse présente plusieurs actions qui reflÚtent la collaboration des deux entités. « Notre rapprochement et notre collaboration avec les haras nationaux sâest concrétisé derniÚrement par lâachat de six étalons qui vont être confiés aux écuyers du Cadre Noir pour les valoriser en compétition de saut dâobstacles et de concours complet, tandis que leur semence pourra être prélevée pour permettre de réaliser des inséminations artificielles », explique Robert dâArtois, « et prochainement, lors du Festival « Cheval Passion » à Avignon, nous aurons un stand commun ».
Si les noms du directeur et directeur adjoint de lâIFCE ne sont pas encore connus, il est probable que ces derniers figurent parmi les protagonistes de ce rapprochement entre les haras nationaux et lâécole nationale dâéquitation. Affaire à suivre⊠|