Une réunion de lancement sâest tenue le 24 septembre dernier au Laboratoire Frank Duncombe (Calvados) pour présenter le projet de recherche ERViP (Equine Respiratory Viruses inflammation and Performance). grippe largeL
Lâenjeu de ces recherches est en effet de taille. « Ce projet répond aux besoins de la filiÚre, car les affections respiratoires engendrent des pertes financiÚres importantes » explique Albertine Léon, chercheur du PÃŽle Recherche du Laboratoire Frank Duncombe. En témoignent dâailleurs les récents épisodes cette année en terme normande de grippe qui avaient conduit à lâannulation de plusieurs concours phares et à lâinstauration de mesures sanitaires. Les conséquences des affections respiratoires sont donc importantes, en termes de morbidité, mais aussi de pertes financiÚres potentielles, elles sont aussi responsables de contre-performance chez le cheval athlÚte.
Le projet, financé à hauteur dâun million dâeuros sur 3 ans, bénéficie dâun Fonds européen pour le développement économique régional (Feder). Il bénéficie aussi du soutien financier du Conseil Général du Calvados, du laboratoire Pfizer, du Conseil Régional de Basse-Normandie et de lâIFCE.
Des retombées essentielles sont attendues, tant pour la communauté scientifique, que la filiÚre et lâindustrie.
Le projet ERViP va se décliner en deux études : lâune longitudinale avec le suivi mensuel durant 2 ans de 50 chevaux (trotteurs et galopeurs) sélectionnés, et une autre dite « Cirale » qui sâappuie sur le recueil des prélÚvements de cas référés pour contre-performance. Les résultats de ces deux populations seront confrontés. Les échantillons seront notamment analysés par des techniques de biologie moléculaire qui font lâobjet dâune thÚse doctorale de lâUniversité de Caen.
« Un premier panel de virus sera systématiquement étudié : grippe, EHV 1, 4, 2 et 5 » précise Albertine Léon. Nadia Doubli â Bounoua (doctorante) va également réaliser une quantification de la charge virale par des techniques de biologie moléculaire dédiées. « Les rhinovirus A et B, ainsi que les coronavirus seront aussi recherchés. En outre, nous essayons de mettre au point un outil qui permettra de détecter la présence éventuelle de nouveaux virus ».
Les vétérinaires du groupement bas normand apportent leur expertise pour réaliser les prélÚvements selon un protocole standardisé. Ce projet est aussi mené en partenariat avec lâéquipe de virologie de lâUniversité de Caen. |