Les rencontres de lâéquitation de tradition française placées sur le thÚme « Transmettre et enseigner » ont été particuliÚrement denses. Les conférences se sont succédées, jeudi 13 octobre, au théâtre de Saumur, de 9 h à 18h45, avec une courte interruption pour le déjeuner. Le lendemain à lâécole nationale dâéquitation, les démonstrations et des tables rondes ont permis de nourrir la réflexion des participants.
Lâéquitation de tradition française est inscrite depuis 2011 au patrimoine culturel immatériel de lâhumanité par lâUNESCO et, Sylvie Grenet, responsable du dossier, lâa rappelé: « Cette inscription nâest pas acquise de maniÚre définitive. Elle est réétudiée tous les six ans ». Câest donc en 2017 que lâéquitation de tradition française devra prouver le bien-fondé de son inscription et sa capacité à préserver, transmettre et communiquer autour de cette pratique. « La relation de lâhomme au cheval nâest pas une conception figée et les métiers autour de cette pratique doivent être préservés mais, peuvent évoluer » précise Sylvie Grenet.
Lâart de monter à cheval est lâart de communiquer avec le cheval
Plusieurs interventions ont essayé de décoder la communication de lâhomme et du cheval. La scientifique, Léa Lansade a présenté les théories de lâapprentissage de Pavlov et Skinner et démontré que les processus peuvent conduire à un renforcement positif ou négatif dans le comportement équin (ou humainâŠ). De son cÃŽté lâécuyer du Cadre noir Olivier Puls a présenté lâévolution dâun cheval qui présentait un comportement « trÚs atypique », voire dangereux. La méthode utilisée faite dâécoute, de rigueur et de douceur avec un résultat spectaculaire a beaucoup séduit le public présent.
Dans lâenseignement : Des relations complexes
Lâenseignement de lâéquitation est complexe, comme lâont rappelé plusieurs intervenants. « Lâenseignement de lâéquitation nécessite de transmettre des connaissances tout en gérant des relations multiples entre le cavalier, le cheval et lâenseignant. » a développé Nicolas Sanson, responsable des formations à lâécole nationale dâéquitation. Dans les ateliers de pratique équestre, Thierry Pomel, Georges Morris, Alain François, Galienne Tonka, Pauline Vanlandeghem et Fabien Godelle se sont appliqués à donner des pistes de travail.
Le cheval sâexprime aussi
Le bien-être animal et la compréhension du cheval ont été souvent évoqués. « Câest la relation de confiance qui permet lâexpression de lâéquitation Française avec légÚreté, finesse et élégance » revendique Patrick Teisserenc , écuyer en chef du Cadre noir. De son cÃŽté, Bernard Maurel, juge international de dressage, a évoqué lâimportance de lâobservation du cheval qui renseigne le cavalier : « Le cheval exprime parfois une situation dâinconfort : Irrégularité dans sa locomotion, grincement de dents, positionnement de la queue, attitudes «échappatoires »âŠ
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