Saint Cyrien, général et pourtant il reconnaît quâil a passé plus de temps à cheval que dans une automitrailleuse. Le général Pierre Durand a été Ecuyer en chef du Cadre Noir à Saumur de 75 à 84, puis directeur de lâEcole Nationale dâEquitation.
De sa carriÚre militaire, il garde la rigueur, mais son équitation nâa rien de martiale, au contraire. Le général Durand décrit dans un livre lâéquitation française. Beaucoup dâanecdotes, dâexpériences personnelles... Lâéquitation française se distingue par lâéconomie des forces, la légÚreté, un vrai sentiment entre le cheval et le cavalier plus que la contrainte, le ressenti plus que la technique, ce que lâon pourrait appeler une douce autorité. Le général Durand : âIl est question de sensation, de sensibilité. Il y a un cÃŽté sinon irrationnel, du moins inexplicable. Peut être parce que jâai eu de la chance de tomber sur des bons chevaux, je nâai pas de mauvais souvenirs. Le cheval qui vous a posé dâénormes problÚmes parce que sa morphologie était mal adaptée à ce que lâon envisageait pour lui, vous laisse le souvenir dâun labeur quelques fois ingrat, toujours exemplaire. Celui qui au contraire présente dés lâorigine les caractéristiques du cheval dressé vous laisse un souvenir idylliqueâ.
A 78 ans, le général Durand ne veut pas sâéloigner de celui quâil appelle lâêtre complémentaire : âOn a encore à la maison une vieille jument à qui on témoigne notre reconnaissance en lui assurant une retraite dorée. On la soigne on la nourrit, on la promÚne⊠Même si je ne monte pas dessus, jâai le sentiment de ne pas être éloigné de mon être complémentaireâ.
Le livre du général Durand, « Lâéquitation française, un choix de cÅur et de raison » est publié aux éditions Actes Sud. |