Consécration du pouvoir : avoir son portrait à cheval.
Dans son livre, la majesté des centaures, Nicolas Chaudun retrace lâhistoire du portrait équestre, liÚ au pouvoir, ses symboles, sa représentation.
Jusquâau 15 Úme, le chevalier est représenté en armure. Ses armoiries désignent une maison plus quâune personnalité.
Du 16 Úme au 19 Úme, câest bien le seigneur, le roi, lâhomme de pouvoir qui est représenté. Plus le cheval est nerveux, explique Nicolas Chaudun, plus le pouvoir est fort.
« On représente lâhomme maîtrisant un monstre de fougue, non pas un socle de majesté, mais véritablement un monstre de chair et de sang, qui écume, piaffe, à lâÅil blanc,, qui hennitâŠOn représente lâhomme sur un cheval cabré, levé⊠Il est un symbole de maîtrise de la folie des hommes. Le cheval cabré avec au dessus un cavalier impavide représente la sagesse du gouvernant, qui maîtrise les efforts momentanés. Le bon gouvernement ! Parce quâau 17 Úme siÚcle, la haute école académique est assimilée au bon gouvernement des hommes. Il vaut mieux savoir caresser que battre, Pluvinel le dit à lâadresse de Louis XIII ! Plus nous avançons dans lâhistoire, plus ces cavaliers sont représentés dans des positions invraisemblables. » Clin dâoeuil de lâhistoire. Dernier portrait du livre : ce nâest plus un cheval qui sert lâimage du pouvoir mais une Bugatti.
La majesté des centaures aux éditions Acte Sud a reçu le prix Pégase, décerné par un jury associant hommes de cheval et hommes de lettre.
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