Les professionnels de l´Ã©levage de chevaux lourds, rassemblés dans l´association France Trait, ont annoncé mercredi à Lamballe (Côtes d´Armor) leur décision d´Ã©vincer de cette activité les Haras nationaux.
Lors de l´assemblée générale de l´association, son président Pierre Pasdermadjian a demandé au nom des neufs races françaises "le retrait total de la gouvernance de la politique du cheval de trait aux Haras nationaux". Il a mis en cause "l´inertie" de l´Ã©tablissement public administratif "englué dans des négociations obligatoires avec l´ENE (Ecole nationale d´Ã©quitation - Cadre noir de Saumur) pour la création d´un seul établissement".
Les Haras nationaux ont fait état, dans leur rapport d´activité 2008, de 510 étalons de trait en service, dont 196 confiés, le plus souvent à l´année, à des éleveurs qui les entretiennent et les exploitent eux-mêmes. Ils ont précisé que l´Ã©talonnage public, mis à la disposition des éleveurs, réduisait les coûts et était un levier de maintien de certaines races menacées.
France Trait, qui revendique 12 à 13.000 éleveurs, s´est a contrario prononcée pour la création d´une "maison mère", sorte de "parlement" du cheval de trait, "qui devra être légitimée par l´Etat". L´objet en sera "d´organiser la politique d´Ã©levage, de promotion et de valorisation du cheval de trait". De telles structures existent déjà dans le monde des courses de chevaux avec les sociétés-mères France Galop et Le cheval français (pour le trot).
Les neuf races françaises de chevaux lourds sont les bretons, cobs normands, mulassiers poitevins, percherons, comtois, auxois et parmi les plus menacées d´extinction boulonnais, traits du nord et ardennais.
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