19 janvier 2010
ThÚme choisi pour cette troisiÚme édition de la Journée REFérences « Mieux connaître les marchés de la filiÚre équine pour adapter sa stratégie ».
Marc Damians, président de la SHF le rappelait en ouverture, « la filiÚre équine manque de références et par conséquent de reconnaissance vis-à -vis des acteurs politiques. Une meilleure connaissance des marchés lui permettrait dâavoir une vision prospective et de gagner en efficacité. A travers une professionnalisation de la filiÚre, le réseau références est à même dâétablir un diagnostic commun et dâidentifier les tensions afin de consolider les structures. » La premiÚre communication délivrée par ChristÚle Couzy (Institut de lâElevage), intitulée « Pratiques de vente et attentes des acheteurs » révélait que sur les 100 000 chevaux vendus en France chaque année, toutes catégories confondues, 35 000 sont destinés au segment sport et loisir, et 10 000 à la compétition, pour un prix (à 80%) inférieur à 3700â¬. Seuls 2 500 équidés se négocient à une moyenne de 12 000 â¬. Les producteurs semblent rester fidÚles à ce segment pourtant limité, car 70 à 80% des éleveurs visent les 5% du marché de haut niveau, élÚvent des « élites » même sâils sont souvent contraints de les déclasser. Un « cercle vicieux » de lâexcellence qui parait ancré solidement dans la culture, et représenter un gage de reconnaissance. ChristÚle Couzy confirmait également que contrairement à celui de lâimmobilier, le marché du cheval reste toujours opaque, et entaché de récriminations quant aux commissions et éventuelles « tromperies ». Son conseil aux éleveurs, définir clairement leur objectif, et mettre en place un systÚme plus cohérent.
Bernard Morhain, (Institut de lâElevage) soumettait à lâauditoire, dans son exposé «Prix de ventes des chevaux en 2007-2008 » les questions : « Les chevaux valorisés dans un circuit coûteux sont-ils vraiment les meilleurs ? Peut-on uniquement compter sur la chance dans un contexte économique faible et aléatoire ? » Toujours dans le cadre de la connaissance du marché, Magali Bogaert (Conseil des chevaux Champagne Ardenne) et Pascale Heydemann (HN) présentaient une étude sur la diversité des centres équestres et leur poids économique en sâappuyant sur les chiffres des Observatoires économiques régionaux de 21 régions à lâexception de lâIle de France qui sera intégrée au rapport 2010.
Avec sa fougue habituelle, Jean Marc Lassus (Groupement Hippique National) présentait ensuite un « Plan de développement territorial » sur lâoffre dâéquitation en France et les références économiques à développer en réseau. Révélant une offre largement déficitaire en termes de structures sur lâensemble du territoire, le rapport du GHN propose notamment une gamme de référentiels technico économiques basés sur une étude géomarketing réalisée en collaboration avec la FFE sur le revenu moyen des ménages par région, la densité de population et le taux de pénétration cavalier/habitant par commune, autant dâinformations précieuses dans la perspective dâune éventuelle installation. Ce nouveau service devrait être disponible aux adhérents dÚs le mois de mars. Pour clore la premiÚre partie de cette journée, Emmanuel Renard (Chambre dâagriculture de Picardie) présentait une étude de cas pratique dâune installation dans sa région, puis Bernard Pavie (Institut de lâElevage) présentait un rapport et une brochure sur les premiers résultats du réseau REFErences sur les centres équestres. LâaprÚs midi était consacrée à la production de viande chevaline. Prochains rendez vous : la Journée sur les Actualités de lâElevage équin le 28 janvier au Haras National du Pin, et la Journée de la Recherche Equine le 4 mars à la Maison du Sport (Stade Charlety), à Paris. Inscriptions en ligne sur le portail Haras Nationaux. |