Jeudi 8 janvier 2015, à lâoccasion de lâassemblée générale annuelle de la Fédération nationale du cheval qui sâest tenue dans les locaux de la FNSEA à Paris, une aprÚs-midi a été consacrée au bien-être animal. La raison ? Ce syndicat professionnel spécialisé cheval intégré à la FNSEA projette de mettre en place une charte du bien-être animal spécifique à lâensemble de la filiÚre cheval.
Ce projet sâinscrit dans un schéma particulier de la filiÚre cheval qui est moins soumise à une réglementation dans ce domaine contrairement aux autres filiÚres dâélevage françaises et dans un contexte actuel où le statut de lâanimal évolue en raison de lâévolution du regard de la société et de la mobilisation dâassociations de défense de la cause animale qui se battent désormais sur le plan juridique (modification du statut de lâanimal dans le code civil).
Ce projet de charte sur le bien-être animal de la FNC a été accepté lors de cette assemblée générale. Une charte qui va se constituer autour des cinq libertés fondamentales définies par le FAWC Farm animal Council welfare (conseil britannique pour le bien-être des animaux de ferme). Christiane Lambert , la vice-président de la FNSEA est venue appuyer la démarche de la FNC : « Vous avez raison dâanticiper, car nous avons changé de braquet sur la notion de bien-être animal nous sommes maintenant sur le terrain législatif... FiliÚre par filiÚre nous devons voir quels sont les éléments pour le bien-être des animaux... Il ne faut pas attendre les conflits pour se mettre au travail. Ces sujets éthiques vont peser. »
Dâautres experts ont apporté leur éclairage sur lâimportance de ce bien-être animal comme Bernard Malabirade, le président de la charte des bonnes pratiques dâélevage, Marie Casenave-Péré, une ancienne directrice de la FNC qui a mené une enquête sur « Les éleveurs, le bien-être animal et lâemploi » et Maurice Barbezant, le président du conseil scientifique de la filiÚre équine de lâIFCE. « Je félicite la FNC dâengager ce travail intéressant sur une charte du bien-être des chevaux. Le problÚme sera de faire passer lâinformation suivant la structure et les regards croisés de la société face à ceux qui sâintéressent aux chevaux », explique Maurice Barbezant.
« Nous allons partir sur les cinq libertés énoncées par le FAWC pour comprendre ce quâest le bien-être des équidés, explique Marianne Dutoit, la présidente de la FNC. Lâobjectif câest dâévaluer le bien-être des équidés en partant de critÚres objectifs. » La FNC veut se positionner dans la réalité des structures. « Le problÚme va être de concilier lâidéal scientifique et le concret, explique Juliette Leclaire, la directrice de la FNC, tout en étant dans une triple performance économique, environnementale et sociétale. » La démarche de la FNC pour établir cette charte du bien-être des équidés est de confronter les connaissances des scientifiques et celles des professionnels. Elle devrait être établie dâici à la fin 2015.
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