Voici un article de Pascal, journaliste à lŽEQUIPE , qui traite de la vision que peuvent avoir les non initiés sur les cas de dopage des JO... Interessant...
"Depuis mon retour des Jeux olympiques, je ne compte plus les fois où, dans les couloirs du journal, on me demande si "jŽai encore dopé un cheval". Le tout sur le ton de la plaisanterie of course, mais une évolution hélas symbolique de la nouvelle perception de lŽéquitation au sein de ma rédaction. Faute de résultats du jumping, il était encore un petit peu possible de faire mousser les dadas grâce aux performances de Nicolas Touzaint, Jean TeulÚre et de leurs potes du concours complet. Là encore les deux forfaits de nos deux leaders a engendré quelques railleries dans les couloirs ou encore à lŽendroit le plus stratégique du journal à savoir... la machine à café (et vu que jŽy passe un paquet de temps, jŽen entends...). AujourdŽhui, aux yeux de beaucoup de monde, lŽéquitation se résume donc à des dadas boiteux et à des dadas dopés... Allez "vendre" votre rubrique avec tout ça !
Concernant le dopage, manque de bol pour les cavaliers, ils sont cette fois tombés sur un labo, celui du Hongkong Jockey Club, qui est sans doute le plus performant de la planÚte. Et pan, quand on cherche vraiment, eh bien on trouve... Cette fois, les cinq cas positifs concernent un produit hypersensibilisant. Pour résumer, quand on met ce produit sur la papatte (oups pardon, la jambe) du cheval, cela lui provoque des brûlures et des douleurs au moindre contact. Il a donc tendance à sauter un peu plus haut pour éviter de tutoyer la barre. Dans le principe, cŽest un peu comme si on mettait un produit sur les pointes de Doucouré qui lui filerait des décharges électriques quand il touche une haie. Notre Ladji sauterait un peu plus haut pour ne pas les toucher.
Ce qui est énervant cŽest dŽen entendre certains dans le milieu faire comme sŽils découvraient ces pratiques. Un peu comme les directeurs sportifs des équipes de vélo ou consultants TV anciens cyclistes qui, tels de blanches colombes, sŽoffusquent à lŽantenne du dopage dans le cyclisme. Je ne suis pas depuis longtemps dans le milieu du dada, mais jŽai vite compris que le dopage existait depuis longtemps. Quelques pratiques peu respectueuses de lŽanimal aussi. Il mŽa semblé aussi quŽil y avait une belle hypocrisie aussi dans cet univers. Si le passionné de base aime à la folie son dada et consent à dŽénormes sacrifices pour son bien être, jŽai eu comme lŽimpression quŽau haut niveau, derriÚre les beaux discours, le cheval nŽest parfois quŽun "objet financier" et que dans certains pays (guten Tag Deutschland...) tous les moyens semblent être bons pour le faire sauter plus haut. LŽavantage du cheval, cŽest quŽil ne parle pas. Et pour le coup, cela se fait vraiment à lŽinsu de son plein gré... " |