Des vétérinaires reconnus, de différentes nationalités, viennent d´adresser une lettre à la présidente de la FEI, SAR la princesse Haya de Jordanie, pour condamner l´autorisation de traitement par anti-inflammatoires non stéroïdiens lors de compétitions équestres et demander la réouverture de la discussion. Cette démarche a été initiée par le Pr Leo Jeffcott et la requête signée par des vétérinaires équins renommés d´Angleterre, France, Allemagne, USA, Australie et Finlande.
"Nous croyons que la décision qui a été prise s´avère prématurée, malavisée et gravement rétrograde...Cette décision aura un effet négatif sérieux sur le bien-être des chevaux et engendrera de lourdes répercussions sur les sports équestres." Ils déclarent également que permettre l´utilisation d´anti-inflammatoires non stéroïdiens (tels que la phénylbutazone)conduira à de mauvais traitements sur des chevaux inaptes à la compétition.
L´Association des vétérinaires équins britanniques (BEVA) avait déjà condamné, hier, la présence de 6 produits dans la "progressive list" et, en particulier, de la phénylbutazone dont l´utilisation en compétition peut occasionner de graves lésions musculo-squelettiques. Il semblerait que la dose autorisée par l´assemblée générale de Copenhague soit supérieur à celui des années 80, avant l´interdiction... Dans leur communiqué, les porte-paroles de l´association BEVA ont ajouté qu´il s´agit d´un retour en arrière pour le développement des sports équestres, en totale contradiction avec l´attente par le public d´un sport "propre". Ils conseillent entre autres la révision de cette liste sur des bases plus scientifiques.
D´autre part, il semblerait également que le dosage autorisé pour l´aspirine sur la "progressive list" se révèle en complète opposition avec une étude réalisée par la FEI elle-même en 2004... |