Alors que le Contrat d´objectifs entre l´Etat et l´IFCE est en préparation, Henry Blanc et Maurice de Vaulx, éminentes personnalités des Haras nationaux, souhaitent s´exprimer faisant à la fois part de leur expérience et suggérant les priorités qui doivent, selon eux, sous-tendre à ce contrat
Henry Blanc et Maurice de Vaulx sont ingénieurs généraux honoraires du génie rural, des eaux et des forêts et membres de lâAcadémie dâagriculture de France. Ils ont été lâun et lâautre président du syndicat des officiers des haras. Henry Blanc, comme jeune officier des haras fut lâartisan du lancement de lâéquitation populaire, axe politique donné aux Haras nationaux par le ministre Pisani. Chef du service des Haras de 1970 à 1982, il modernisa fondamentalement lâinstitution en la féminisant, en informatisant lâétat civil des chevaux, en lançant des programmes de recherche scientifique et de recherche-développement, en créant lâInstitut du cheval et en construisant quatre nouveaux dépÃŽts dâétalons. Il rechercha dÚs 1980 comment faire participer les acteurs de la filiÚre à lâadministration des Haras nationaux et fut toujours partisan dâun regroupement avec lâEcole nationale dâéquitation. Il a toujours associé tradition et modernité. Maurice de Vaulx a Åuvré aux Haras nationaux de 1978 à 1992, au milieu dâun parcours axé sur lâaménagement du territoire. Dâabord chef de la section technique des équipements hippiques (il a dâailleurs été conseil du directeur de lâEcole nationale dâéquitation, le général Dumont Saint-Priest, pour la définition du programme dâarchitecture du manÚge du Cadre noir), puis directeur de la circonscription de CompiÚgne, il fut adjoint du Chef de service, François Clos, et secrétaire du Conseil scientifique des Haras. Il fut notamment le maître dâÅuvre avec Emmanuelle Bour du « projet de service » demandé par le Premier ministre Rocard en 1988, préfigurant lâétablissement public dont il fut administrateur.
Contrat dâobjectifs entre lâEtat et lâIFCE : quel sens ? Quelle ambition ?
A quelques semaines de la signature dâun contrat dâobjectifs entre lâEtat et lâIFCE, nous sommes partagés entre lâinquiétude et lâespoir.
Inquiets, nous le sommes parce quâétant restés en contact avec beaucoup dâacteurs du monde du cheval et ayant pris connaissance dâun mémoire de fin dâétudes (Sciences Po et HEC) remarquablement renseigné concernant la réorganisation des opérateurs de lâEtat dans la filiÚre équine, en particulier les Haras nationaux, nous sommes désolés de constater la diminution drastique des moyens qui sont mis à leur disposition, mais surtout effondrés de ne plus percevoir le sens de leurs interventions, ni lâambition politique qui devrait les sous-tendre. Animés par lâespoir, nous le sommes également, parce quâun contrat dâobjectifs est lâoccasion dâun nouvel élan ; il serait dommage de passer à cÃŽté dâune telle opportunité. Ce nâest pas la résurrection de lâancienne administration des Haras que nous espérons, mais la mise en place de lâInstitut du cheval et de lâéquitation en tant que structure neuve. Nous souhaitons nous exprimer, certes avec modestie, sans laisser croire que nous pourrions infléchir un tant soit peu lâhistoire dont nous ne sommes plus que des spectateurs, mais certains que nous pouvons encore rendre service en participant à la recherche de son sens, ne serait-ce quâen faisant mémoire de quelques événements significatifs du passé. La mémoire des Haras, câest-à -dire le souvenir quâils laissent, a droit à cette démarche. Lâélevage national a tout à y gagner. Nous sommes conscients dâavoir eu plusieurs chances; câest pourquoi nous ne voulons en aucune maniÚre critiquer celles et ceux qui sont désormais confrontés à des situations nouvelles extrêmement difficiles dans la conduite des politiques publiques. Mais nous voulons témoigner des évolutions qui ont pu se faire grâce aux orientations prioritaires et au soutien quâont su donner des hommes politiques dynamiques dans des périodes marquées, comme celle dâaujourdâhui, par lâincertitude.
Le prestige dâune autorité régalienne.
On sait que lâintervention des pouvoirs publics dans lâélevage hippique a résulté du souci de disposer en temps de paix, et surtout en cas de conflit, des différents types de chevaux nécessaires aux armées. Puis, lorsque les remontes militaires nâeurent plus les mêmes besoins, les Haras nationaux ont eu en charge lâamélioration et la conservation des races chevalines et leur adaptation aux besoins des marchés. Avec le recul du temps, il est aisé de constater que chaque race, sans exception, a été introduite ou accompagnée en fonction des priorités du moment dâune maniÚre directe (emploi dâétalons nationaux) et indirecte (mise en Åuvre dâencouragements variés). Il nâest pas superflu de les citer : - Pur sang arabe, anglais, Anglo-arabe - races issues des Demi-sang : Trotteur Français, cheval de Selle Français, « cheval de loisir », cob - poneys... - races de trait : Percheron, breton, Boulonnais, Comtois, famille ardennaise, mulassier...
DÚs 1934, à ces interventions concernant lâélevage sâajoutÚrent les mesures destinées à soutenir et développer lâutilisation du cheval telle que la création des sociétés hippiques rurales et urbaines . Puis vinrent les encouragements à lâéquitation multiforme (sportive, distrayante, sociale, éducatrice, thérapeutique...) qui nâavaient plus rien à voir avec la défense nationale, mais lâinstitution créée pour celle-ci existait et sâadaptait. Existait aussi pour cette institution un corps dâencadrement supérieur, taillé pour un objet régalien, composé dâingénieurs agronomes â cavaliers, issus de lâINA-Paris et/ou de lâENGREF et instruits à lâécole du Pin. Affectés à la tête des établissements, chefs-lieux des circonscriptions, les officiers des Haras y furent une force de terrain, renforcée par les techniciens et les gardes, ayant la confiance des milieux hippiques.
Les résultats obtenus se passent de commentaires....
Il semble opportun de rappeler ici la conclusion du chapitre concernant lâadministration des Haras parue dans lâouvrage collectif relatant la genÚse du corps du génie rural, des eaux et des forêts : « La permanence dans le temps de lâadministration des Haras peut étonner. Pourquoi tant de sollicitude des pouvoirs publics à lâégard du cheval ? Lâabsolue nécessité de garantir la remonte des armées avait amené Colbert, puis Napoléon, puis le législateur de 1874 à créer, rétablir et renforcer les Haras. Ils avaient compris que lâétalonnage privé se désintéresserait toujours de la production du cheval militaire trop bon marché. Ultérieurement, la mission des Haras évolua beaucoup, mais la conception entrevue en 1874 par le sénateur Bocher va, dans une certaine mesure, perdurer. Nâavait-il pas déclaré au Parlement : «Lâindustrie privée a besoin dâun appui, dâun stimulant, dâun modÚle...» ? Le souci des officiers des Haras fut fréquemment de dépasser les effets de mode, de soutenir lâélevage dans la diversité de ses possibilités et dâintervenir en anticipant les évolutions quâils tentaient par ailleurs, sinon de provoquer du moins dâaccélérer. Câest ainsi que, malgré une conjoncture souvent défavorable aux productions hippiques, la France est pourvue dâun ensemble exceptionnel de races variées, dont les dirigeants furent, à tour de rÃŽle, des partenaires avertis des Haras. Ces relations qui sâexprimÚrent en province et à Paris depuis le niveau de lâélevage individuel et des entreprises jusquâà la représentation nationale des différentes races et filiÚres créÚrent un tissu à la trame solide qui fut une caractéristique de lâorganisation hippique française. Elles sâeffacÚrent et le modÚle se périma... Mais une situation à une date donnée nâest jamais acquise définitivement ; elle se façonne quotidiennement et appelle des décisions et des choix de toutes sortes qui conditionnent lâavenir.
La chance dâun financement exceptionnel
Un concours financier provenant dâun prélÚvement légal non fiscal en faveur de lâélevage effectué sur les paris engagés aux courses se développa à partir de la promulgation de la loi du 2 juin 1891 qui plaça les société de courses sous la juridiction de lâEtat et prit de lâexpansion à partir du 11 juillet 1930 (décret qui créa le Pari mutuel urbain) et du 20 avril 1961 (décret qui institua le fonds commun de lâélevage et des courses). Cet autofinancement du cheval par le cheval se justifiait dans la mesure où les crédits votés du ministÚre de lâAgriculture ne pouvaient pour des motifs économiques, sociaux et politiques tout à fait compréhensibles quâêtre affectés à dâautres priorités. Ce fut une intelligente solution.... qui fut abrogée par la loi de finances de fin 2000 rendant âfiscalâ ce prélÚvement et le rattachant au budget général de lâEtat, un an aprÚs la création de lâétablissement public âLes Haras nationauxâ.
La chance de messages politiques vigoureux.
Au tout début de la cinquiÚme République, le moral des officiers des Haras était morose; le renouveau dâintérêt pour le cheval était loin dâêtre amorcé, même les courses connaissaient des difficultés. Le ministre de lâAgriculture Edgard Pisani sâintéressa à leur avenir et, aprÚs avoir demandé quelques études et propositions aux intéressés et aux représentants des éleveurs, lança solennellement, avec le souffle qui était le sien, au Haras du Pin en octobre 1965 un ambitieux programme de développement de lâéquitation populaire ; ce fut un véritable âboumâ qui surprit les milieux hippiques; les Haras sâen relevÚrent. En 1988, autre période de morosité, le modÚle traditionnel des Haras nationaux commençait à sâuser, le Premier ministre Michel Rocard ayant lancé dans toutes les administrations une réflexion dite âprojet de serviceâ, les Haras nationaux saisirent cette opportunité pour mieux se caler par rapport aux nouvelles aspirations du marché dâune part, des éleveurs dâautre part et mieux sâadapter aux apports de la recherche équine. Une des grandes avancées de ce projet de service fut dâailleurs prophétique du rapprochement actuel Haras-ENE puisquâelle préconisait une intégration encore plus grande quâauparavant de lâélevage et de lâéquitation, la compétition équestre étant de plus en plus perçue comme le âbanc de sélectionâ de lâélevage à lâinstar de ce qui existe dans le monde des courses. Le ministre de lâAgriculture Henri Nallet voulut valoriser ce qui lui apparaissait comme un renouveau. Il était sensible au rÃŽle du cheval dans la société et créa, en particulier, la Journée nationale du cheval qui existe encore chaque année en septembre aprÚs un lancement trÚs réussi aux Tuileries en septembre 1990, un an aprÚs avoir choisi le site du Haras du Pin pour réunir tous les directeurs régionaux et départementaux de lâagriculture et des forêts. Des exemples de ce type pourraient être multipliés et montrent combien il est important dâintéresser les hautes autorités aux activités hippiques et de les bien renseigner.
Dâune mission régalienne à un rÃŽle de régulateur économique et génétique.
A lâoccasion de lâétablissement de ce projet de service, les Haras nationaux comprirent que leur autorité régalienne laissait place à une fonction de régulateur : régulateur économique pour compléter les opérations spéculatives des élevages prestigieux et régulateur génétique pour atténuer les effets de mode et préserver le long terme. Au-delà de la sémantique, cette ârévolution culturelleâ avait le mérite de bien positionner le rÃŽle de lâétalonnage public par rapport à celui de lâétalonnage privé. Fort heureusement, cette fonction a été conservée dans les attributions fixées par décret de lâInstitut français du cheval et de lâéquitation (« lâétablissement veille à la conservation et à lâamélioration des races pour assurer une régulation économique et génétique prenant en compte les intérêts à long terme de la filiÚre »). Les étalons nationaux ayant pratiquement disparu, cette question nâest pas dâactualité immédiate... Donner satisfaction aux propriétaires dâétalons de selle désireux de prendre à leur compte la clientÚle des Haras nationaux, telle fut, semble-t-il, une des raisons de la derniÚre réforme institutionnelle. Dénonçant une concurrence déloyale, ces propriétaires avaient auparavant obtenu une décision de la commission de la concurrence intimant aux Haras lâordre dâaccroître les prix de saillie en fonction des prix de revient. Ce fut une premiÚre manche. Puis, à la suite dâun rapport du Conseil général de lâalimentation, de lâagriculture et des espaces ruraux (CGAAER), on en vint à la création dâun organisme de transition destiné à accompagner la fin de lâétalonnage national. Sous-tendant ces évolutions, la volonté des pouvoirs publics de faire des économies précipita le mouvement. Ces décisions, lourdes de conséquences pour le nouvel établissement public déséquilibré dÚs sa création et pour lâélevage national et lâavenir des activités hippiques, ont-elles été prises dans un climat serein et éclairé ? Nâa-t-on pas plutÃŽt profité des réclamations des étalonniers, de lâindifférence du ministÚre de lâAgriculture et dâinfluences politiques au plus haut niveau pour se débarrasser dâune structure encombrante en ignorant ses fonctions dans lâéconomie du cheval, pourtant appelée à un grand développement ? Au cours de ce processus, il ne semble pas que la complémentarité de lâétalonnage privé et de lâétalonnage national ait été considérée à sa juste valeur. Certes, les modalités de conduite de lâélevage ont beaucoup évolué en raison de la modernisation initiée par les Haras. En particulier, la provocation et la détection des chaleurs et de la gravidité des pouliniÚres, lâemploi de lâinsémination artificielle, la mise au point des données dâévaluation des reproducteurs ou encore lâanalyse dâévaluation du sperme et sa conservation, etc. ont montré leur efficacité et contribué à la diminution du nombre des étalons dont les possibilités de valorisation se sont accrues au cours des périodes dâexpansion successives des différentes filiÚres hippiques. Néanmoins, cette complémentarité a toujours eu, selon les races, des composantes génétiques, géographiques, économiques, sociales qui ont contribué à structurer lâélevage français dans la variété de ses races et à lui assurer une large assiette. Cette complémentarité fut dâabord génétique : les choix des reproducteurs privés et nationaux se sont opérés différemment. Le propriétaire privé recherche dâabord la performance, en particulier sportive, guidé par la demande du marché quâil anticipe, soutenue par les origines à la mode. Câest une sélection spéculative. Elle exige des moyens importants, un sens particulier de lâanimal. Sa réussite a souvent été magnifique et enthousiasmante, mais elle reste aléatoire et orientée à court terme ; elle mérite dâêtre soutenue. Toute concurrence est évidemment à bannir si elle est déloyale, même dans le cas où les prix de saillie ont valeur dâencouragement. Ceci étant, ce qui était paradoxal dans la revendication des étalonniers privés et dans les avis donnés par des représentants des éleveurs à lâoccasion de lâétablissement du rapport du CGAAER précité, câétait à la fois la dénonciation de la concurrence âdéloyaleâ des rares étalons nationaux de selle haut de gamme qui figuraient en têtes de liste de lâétalonnage public et en même temps une attitude de mépris pour tous les autres étalons nationaux. En fait, les Haras nationaux acquéraient des étalons possédant les qualités fondamentales essentielles : modÚle, origines, performances, des animaux moins au sommet de leur génération, mais au patrimoine aussi complet que possible. Cette politique, difficile à conduire, demande beaucoup de compétence et de savoir-faire pour choisir et affecter les étalons. Elle a contribué à améliorer le niveau moyen de chaque race, à faire progresser la qualité des pouliniÚres (action élémentaire et humble, mais essentielle pour le long terme non mentionnée dans le rapport du CGAAER précité) et à promouvoir des résultats satisfaisants, parfois spectaculaires. Elle fut une garantie de préservation dâorigines nationales ou éventuellement de recours à des origines étrangÚres. A titre dâexemple tout à fait dâactualité, il faut citer lâengouement pour les origines étrangÚres (auquel sâest ajoutée lâouverture brutale insuffisamment étudiée du cycle de sélection des jeunes chevaux) qui a conduit à des excÚs mettant en péril la race «cheval de selle français» provoquant la réaction dâun groupe dâéleveurs demandant le retour à lâAnglo-normand. On rêve... mais on peut comprendre leur inquiétude pour la pérennité de leurs souches sélectionnées depuis plusieurs générations. La sagesse de la commission du livre généalogique semble bien être en cause ⊠Cette complémentarité fut aussi géographique et économique : le réseau national des centres techniques, modernisés et renforcés par lâemploi de lâéchographie et lâinsémination artificielle a permis de servir et maintenir un élevage varié, réparti sur tout le territoire et composé majoritairement de petites structures. Cette base large, animée par la passion du cheval, appréciant des tarifs raisonnables, peut être jugée superflue, voire folklorique. Elle appartient cependant au milieu hippique français dont elle est une composante sympathique et solide. Quâadviendra-t-elle ? Ralliement, abandon, concentration ou peut-être recours à des «entiers» clandestins qui commencent à apparaître en dehors des grandes régions dâélevage⊠Des territoires sont désormais complÚtement désertés par des étalonniers qui ne veulent même pas y envoyer de la semence congelée, voulant que les pouliniÚres viennent se faire saillir chez eux avec un hébergement onéreux. Les autorités de tutelle de lâIFCE ne peuvent ignorer ce problÚme, alors quâelles se disent soucieuses par ailleurs de lâégalité des territoires et que, dâune façon générale, elles ne sont pas favorables à une économie restreinte au spéculatif. La solution pourra être trouvée dans un étalonnage public, semi-public ou privé encouragéâŠ
Et maintenant ?
Nous nous sommes sincÚrement réjouis du rapprochement des deux établissements publics du cheval : Haras nationaux et Ecole Nationale dâEquitation. Sans doute suscitée davantage par un souci de faire des économies et de permettre à ce groupement délesté de lâétalonnage public dâatteindre une masse critique que par la volonté de bénéficier dâune synergie, cette alliance permet la valorisation des sites et dâheureux échanges de compétences; elle est de nature à faire progresser la âfabricationâ de chevaux athlÚtes par une complémentarité de la génétique, de lâéducation et de lâentraînement. Lâ IFCE célÚbre volontiers les deux références dont il a hérité : les Haras nationaux et le Cadre noir. Effectivement, ces deux maisons restent connues, font encore rêver... Mais que pense-t-on de lâIFCE lui-même ? Il semble que même les initiés du «monde du cheval » nâen mesurent pas lâimportance. Pourtant, les missions qui lui sont confiées sont essentielles et demandent à être assurées et il est encore riche de moyens et surtout de personnels passionnés et de bonne volonté .
Le modÚle serait-il devenu inadapté ? Essayons de répondre à deux questions :
Quâattendent les milieux hippiques ?
Les missions sont officiellement connues : accompagnement zootechnique, traçabilité, veille sanitaire, recherche-développement, entretien et mise à dispositions de savoir-faire et dâinfrastructures nécessaires au sport, à lâélevage, à la recherche ou aux formations... sans doute plus utiles que les mini-spectacles qui fleurissent un peu partout pour animer des sites devenus trop nombreux : câest un rÃŽle important dâInstitut technique. Ce travail doit être fait. Il appartient au conseil dâadministration dâen déterminer les priorités.
Quâattend la nation ?
La mission « prestige » fait effectivement partie des attributions de lâIFCE. Le soutien apporté à la FFE pour remporter des victoires aux plus hauts niveaux, lâorganisation de manifestations ainsi que les prestations du Cadre Noir en attestent la réalité. Il sây ajoute lâeffort essentiel à réaliser pour participer à lâamélioration de la qualité de lâéquitation. Il est, par ailleurs, rarement question dâexploiter les facultés du cheval âmédiateur socialâ. Pourtant il serait possible de provoquer avec lui un nouveau sursaut de lâopinion publique en faveur de lâhippisme. Nây aurait-il pas aujourdâhui des collaborations à envisager avec bon nombre de collectivités confrontées à des conflits sociaux ? Le cheval, acteur privilégié dâune animation rurale de qualité et dâune relation ville-campagne nâa peut-être pas inventorié toutes les pistes dâactions innovantes ni épuisé toutes les sources de financement. Reste naturellement au directeur général, et cela est commandé par lâurgence, à mettre lâétablissement en mesure de fonctionner. Les choix sont difficiles pour rebattre les actifs à lâimage dâune redistribution des atouts, pour développer les ressources, pour constituer sinon un corps du moins une force originale et pour rallier des appuis... Il serait dommage que le prochain contrat dâobjectifs donne lâimpression dâune série de mesures éparses destinées à lâorganisation dâune retraite en bon ordre. Un message synthétique entraînant est la condition dâun sursaut. Câest le vÅu que nous formons pour que vive lâInstitut du cheval et de lâéquitation.
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