Il faut être trois pour apprendre à monter à cheval : le cavalier le maitre et le cheval. Et de qui apprend on le plus ? Du maitre ou du cheval ? Et le cavalier ne devient-il pas le maitre du cheval ?
Enseigner l’équitation, ce n’est pas que de la technique, les sensations que l’on a avec le cheval sont essentielles pour progresser. Un écuyer du Cadre noir, docteur en science de l’éducation. Patrice Franchet d’Espéray a décortiqué le rôle du maitre, du cheval dans l’initiation équestre. Son livre s’intitule la main du maitre « La main transmet au cheval les tensions du corps du cavalier et réciproquement ma main reçoit les tensions et les décontractions du cheval » Un instructeur Jean Pierre Tuloup, ancien écuyer du Cadre noir a l’habitude de dire un cavalier est un chercheur car chacun doit trouver ses propres codes avec le cheval. Un écuyer en chef du Cadre noir de Saumur, au début du 20 ème siècle, Watel, disait : « observer, écouter, réfléchir ». Car, c’est tout le plaisir de l’équitation, décrit par Patrice Franchet d’Espéray, s’inspirer des grands maitres ; et toute l’audace du cavalier : savoir s’en affranchir ! « Il ne faut pas copier la technique que le maitre veut vous enseigner. Il faut entrer dans un courant de pensée et construire sa propre technique. Je me suis complètement construit. Dans l’idée que la relation avec le cheval était essentielle, pas le brillant de l’exécution, mais quels étaient les moyens utilisés pour ne pas faire sentir la contrainte qu’on allait opérer sur le cheval pour lui faire faire de la haute école. le manège est le haut lieu de la parole. Avez-vous déjà connu un écuyer ou un cavalier qui ne parle pas de ce qu’il fait ? Dés que vous entrez en relation avec un cavalier ou un écuyer vous allez échanger sur les sensations, sur les objectifs… »
« La main du maitre » de Patrice Franchet d’Espéray est publié aux éditions Odile Jacob.
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