Le 11 février 2008, les Haras nationaux ont réuni le comité de pilotage de lâartérite virale équine qui avait assuré le suivi de lâépisode de lâété 2007, afin de faire le point sur la préparation sanitaire de la saison de reproduction en 2008.
« La mise en place et le bon fonctionnement dâun comité sanitaire pour la filiÚre équine est une priorité pour les Haras nationaux. Je reste convaincu quâil faut rester vigilant et que les Haras nationaux ont un rÃŽle actif à jouer » a rappelé François Roche-Bruyn, directeur général des Haras nationaux.
Les évolutions de la réglementation. La période de monte peut favoriser la résurgence de lâartérite virale équine, qui peut se transmettre par les voies respiratoire et vénérienne. Le comité de suivi réunit tous les acteurs de la filiÚre : France Galop, Le Cheval français, La Fédération nationale des courses françaises, la Fédération française dâéquitation, la Société hippique française, lâAssociation nationale du selle français, la Fédération nationale du cheval, la Fédération française des poneys et petits chevaux, France-Trait, lâAssociation vétérinaire équine française, le laboratoire Frank Duncombe, le laboratoire de lâAFSSA, le Réseau dâépidémio-surveillance en pathologie équine (RESPE), le laboratoire de virologie équine Pasteur Cerba et les Haras nationaux auxquels sâajoutent en 2008 lâUnion française des poneys de sport et la Fédération Nationale des Groupements de Défense Sanitaire. Le ministÚre de lâagriculture a présenté les évolutions de la réglementation pour le dépistage de lâartérite virale équine. En insémination artificielle, le dépistage des étalons devient systématique conformément aux dispositions réglementaires relatives aux agréments des centres de collecte de sperme dâéquidés. Pour la reproduction naturelle, 24 associations de race imposent, dÚs 2008, ce dépistage. En raison des évolutions des rÚglements, on estime quâenviron 4 500 étalons devraient être dépistés en 2008 sur 7000 exploités, alors que seulement 400 lâétaient jusquâà présent. Les Haras nationaux ont présenté des données chiffrées sur lâincidence de la séropositivité (25%) et du portage viral (5%) chez les étalons nationaux, sachant que les dépistages sur les étalons privés commencent seulement et quâon ne dispose pas encore de statistiques. La multiplication des dépistages en 2008, occasionne la mise en évidence de nouveaux étalons séropositifs dont certains se révÚlent excréteurs. Tous les étalons nationaux excréteurs sont bien entendu retirés de la monte. Toutefois aucun symptÃŽme de la maladie nâayant été constaté depuis septembre 2007, les souches qui circulent actuellement ne paraissent donc pas pathogÚnes.
Une instance de veille épidémiologique. La mission de veille épidémiologique est confiée au RESPE (réseau dâépidémio-surveillance en pathologie équine), qui devient une association indépendante composée de représentants des vétérinaires et des socioprofessionnels, doit voir ses moyens dâaction renforcés. Le RESPE mettra à disposition son équipe fonctionnelle permanente, qui collectera et traitera les informations issues de lâensemble de la filiÚre. Le RESPE devrait ainsi pouvoir déceler plus rapidement les alertes sanitaires et en informer lâensemble des acteurs. Une assemblée générale constitutive se tiendra début avril, et précisera les modalités de fonctionnement. Dans lâattente de la mise en place opérationnelle du RESPE, les Haras nationaux restent missionnés pour assurer la veille et lâactivation du comité de suivi sanitaire.
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