LâInstitution des Courses (France Galop, Cheval Français et PMU) déplore la décision annoncée de la Commission de Bruxelles, annoncée par voie de presse avant son officialisation, dâenvoyer un avis motivé à la France, concernant les restrictions prévues par la législation nationale en matiÚre de paris hippiques. Elle regrette que les spécificités de la filiÚre hippique et de son financement fondées sur des principes d´intérêt général nâaient pas été prises en compte par la Commission et quâune véritable concertation nâait pas pu être organisée sur ce sujet. Cette recommandation est dâautant plus incompréhensible que deux décisions récentes rendues par les Cours de Justice Européennes depuis la réponse de la France à la Commission ont reconnu la validité de mesures restrictives à la liberté de prestation de services dans le domaine des jeux et paris. LâInstitution des Courses rappelle lâimportance du secteur hippique en France (62 000 emplois directs) qui repose sur le financement apporté par les Sociétés de Courses, associations à but non lucratif et par le GIE PMU qui nâa vocation à aucun bénéfice non plus. Elle rappelle, en outre, les dangers dâune libéralisation non maîtrisée du marché des paris hippiques que ce soit pour des raisons dâordre public, social ou économique. A cet égard, la situation particuliÚrement dégradée des courses hippiques en Belgique et en Allemagne est malheureusement éclairante. Sans vouloir se substituer au Gouvernement français pour ce qui a trait à ses responsabilités propres, lâInstitution des Courses va poursuivre son action pour faire reconnaître la spécificité de lâorganisation des paris hippiques par rapport aux autres jeux et paris auxquels la Commission veut les assimiler. Le modÚle français est compatible avec les objectifs de lâUnion Européenne en matiÚre de croissance, dâemploi, dâordre public et dâaménagement du territoire.
M. Eric Woerth, Ministre du Budget, des Comptes Publics et de la Fonction Publique, a accordé aux journalistes de la chaîne Equidia une interview dévoilant la premiÚre réponse du gouvernement français à Bruxelles. Au cours de cette interview, il regrette la décision de la Commission Européenne de demander à la France de modifier sa législation sur la prise de paris hippiques. Le Ministre rappelle également lâimportance économique de la « filiÚre cheval » en France (environ 62.000 emplois directs), et estime que tout bouleversement pourrait mettre en danger sa bonne santé actuelle. M. Woerth affirme que le gouvernement français défendra avec la plus grande fermeté les arguments déjà présentés devant le collÚge des commissaires afin de protéger la filiÚre hippique à laquelle « on tient comme à la prunelle de nos yeux ». |