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LES J.O. À HONG-KONG
Du temps de la tutelle britannique, on aimait dire que Hong-Kong était dirigée par le Jockey Club, le mythique groupe Jardine Matheson et le gouverneur. En insistant sur cet ordre. C´est dire si l´institution hippique pesait lourd dans l´ancienne colonie, et le retour dans le giron de la «mère patrie» chinoise n´a guère rebattu les cartes.

Le Hong-Kong Jockey Club a le monopole des courses, et les paris brassent chaque année plus de 100 milliards de dollars hongkongais (près de 9 milliards d´euros) ! Cette histoire, cette expertise aussi dans le monde du cheval, prédisposait naturellement Hong-Kong à héberger la partie équestre des Jeux olympiques. La crainte des risques sanitaires pour les chevaux sur le continent a été déterminante. Les délais courts pour construire des installations ex-nihilo à Shanghaï ou ailleurs ont fait le reste. Car si les chevaux ont été les meilleurs compagnons des conquérants mongols ou mandchous, l´équitation ne fait guère vibrer le quelque 1,3 milliard de Chinois.

Au-delà des raisons techniques justifiant le choix de Hong-Kong, se profilent aussi des motivations politiques. «Le gouvernement central est à l´évidence content de montrer que Hong-Kong est parfaitement intégrée, que son statut spécial ne l´exclut en rien d´un grand événement comme les JO, commente Joseph Cheung, professeur de science politique à la City University de Hong-Kong, et Hong-Kong n´est pas fâchée non plus d´en être, de participer à ce moment de mobilisation nationale.»

Même si l´équitation n´est pas le cœur battant des JO, l´opération de communication est toujours bonne à prendre. Hong-Kong garde un œil vigilant sur ses rivales émergentes, Shanghaï, Canton ou Shenzhen. Il n´est jusqu´à Macao qui a l´impudence de prétendre s´échapper un peu de sa mono-industrie du casino pour se lancer dans l´hébergement de grands congrès internationaux.

Le moral des 7 millions de Hong-Kongais n´est pas si mauvais, cependant. Après un passage à vide, de la crise financière asiatique de 1997 à la tragique épidémie de pneumonie atypique (Sras) de 2003, la «Région administrative spéciale» a retrouvé les saines couleurs de la croissance. La machine chinoise lancée à pleine vapeur profite à Hong-Kong. Forte de son indépendance fiscale, monétaire et douanière, et de son expertise dans tous ces domaines, elle reste une plate-forme essentielle des échanges commerciaux et financiers de la Chine.

Même les plus radicaux des «prodémocrates» n´ont pas contesté l´attribution des JO à Pékin. «Hong-Kong est le seul endroit de Chine où l´on commémore chaque année, le 4 juin, les événements de la place Tiananmen, commente Jean-Philippe Béja, chercheur au Centre d´études français sur la Chine contemporaine (CEFC), mais la fierté chinoise est forte, aussi, et le profil d´ex-colonie fait que certains en rajoutent même parfois dans l´expression patriotique.» La seule contestation exprimée par certaines personnalités «prodémocrates» vise les «promesses non tenues» de Pékin. «Nous avons manifesté le jour du passage de la torche et nous allons encore le faire dimanche pour rappeler le gouvernement central à ses engagements de 2001, lors de l´attribution des JO, explique ainsi Emiliy Lau, député et dirigeant du parti Frontier, et nous ne voyons guère de progrès sur les droits de l´homme ou la liberté de la presse.»

James To, autre député du camp «prodémocratie», qui redoute un recul aux élections de septembre, s´est inquiété que les récentes déclarations du directeur de l´Immigration ne soient le prétexte à un serrage de vis. Dans une ligne très pékinoise, Simon Peh avait affirmé avoir connaissance de «groupes voulant saboter les Jeux, y compris les épreuves équestres». Les autorités ont fait passer un message clair. Le fait que Hong-Kong ait une justice indépendante, une presse libre et jouisse d´une liberté de manifestation - singularité libérale garantie jusqu´en 2047 - n´autorisera pas de laisser-aller pendant les Jeux. Les autorités locales ont d´ailleurs prévenu que les règles de Pékin, sur la discrétion des bannières par exemple, s´appliqueraient aux sites sportifs de Hong-Kong.

Venu inspecter les installations olympiques au début du mois, le vice-président Xi Jinping, désormais en charge du «dossier Hong-Kong» à Pékin, en a profité pour rappeler qui était le patron. L´homme, qui fait figure de possible successeur du président Hu Jintao et qui effectuait sa première visite dans la ville, a donné l´impression de faire la leçon au chef de l´exécutif Donald Tsang, en l´incitant à gouverner de manière «sensible et raisonnable». La presse de Hong-Kong a relevé une maladresse traduisant une «méconnaissance de la règle “Un pays, deux systèmes”».

En attendant, à six jours de la cérémonie d´ouverture et même si l´engouement pour les JO est certain, les rues de Hong-Kong n´affichent pas le même matraquage publicitaire olympique qu´à Pékin. La mise en circulation d´une série limitée de billets de 20 dollars hong-kongais à l´effigie des JO a provoqué de jolies files d´attente devant la Bank of China. Mais cette excitation devait sans doute autant à la valeur numismatique future qu´à l´enthousiasme olympique.

 

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