La nomination de Nicole Blanc à la tête des Haras nationaux annonce des avancées prochaines dans le dossier du rapprochement des Haras nationaux et de l’Ecole nationale d’équitation.
Ceux qui scrutent dans le ciel parisien les fumées blanches annonciatrices des décisions qui feront l’avenir du projet de fusion HN-ENE ont eu hier un premier élément : il est quasi certain que Nicole Blanc prendra la direction du futur établissement. Sa nomination à la direction générale des Haras nationaux, par décret du Président de la République paru au Journal Officiel du 25 août (voir article du 25 août), répond très probablement à la logique suivante : il n’apparaissait pas souhaitable que le directeur général en poste, en l’occurrence François Roche-Bruyn, soit le directeur du futur établissement qui naîtra le 1er janvier 2010 de la fusion des HN et de l’ENE, afin de ne pas laisser accroire que les HN phagocytent l’ENE ; cela étant, pour que le futur établissement démarre bel et bien début 2010, il n’est pas inutile que son futur dirigeant dispose de quelques mois dans les murs pour préparer cette mise en route. Nicole Blanc connaît, quoi qu’il en soit, très bien les Haras nationaux. Ingénieure du Génie Rural, elle y a débuté sa carrière et a occupé le poste d’adjointe du chef du Service des Haras de 1986 à 1990.
Mais tout cela n’est qu’hypothèses car les oracles n’ont toujours que cette nomination à s’offrir. Rien ne filtre et Madame Blanc reste muette. Si la personne à même de diriger cette réforme a donc été choisie, et quand bien même elle dirigea, avec Jacques Primault, le comité de préfiguration qui a rendu des propositions début juillet au comité interministériel, il est probable que certains points stratégiques et d’orientation reste à caler et que Nicole Blanc, ou les ministères concernés, ne s’exprimeront que prochainement, quand la lettre de mission de la directrice générale sera dûment peaufinée. Il faudra donc attendre encore un peu pour en savoir plus, notamment sur le périmètre de mission final du futur établissement, sa dénomination, son siège, le calendrier des prises de décisions sur ces différents points, la création on non d’un Groupement d’intérêt public (GIP) reprenant les missions « commerciales » des Haras nationaux (dont l’étalonnage)… En attendant, certaines inquiétudes demeurent, comme en témoignent différentes lettres ouvertes et une pétition « contre le démantèlement des Haras nationaux » qui circule sur le net. |