Sous la houlette de Paul Essartial, président de la Fédération Nationale des Conseils du Cheval, les professionnels du trot et du galop se sont mobilisés ce jeudi 4 octobre à Paris pour faire entendre lâinquiétude de leur filiÚre face à une "démutualisation" des paris.
Fustigeant les bookmakers et les paris à cÃŽte fixes qui en découlent, Paul Essartial a rappelé que lâorganisation des courses en France qui sâappuie dâune part sur des sociétés de courses (associations loi 1901 à but non lucratif et dirigées par des bénévoles) et dâautre part sur le Pari Mutuel Urbain qui organise et redistribue les paris permet la viabilité économique de toute une filiÚre agricole à laquelle sont associées plus de 60 000 personnes.
« Notre systÚme existe depuis plus dâun siÚcle, il a fait ses preuves, je ne vois pas pourquoi il est remis en cause aujourdâhui. Il est le garant de la transparence des courses » indique Hubert Tassin (Président de lâAssiociation Paris Province pour la Défense du galop Français) « on ne peut pas traiter de la même façon la Française des Jeux qui gÚre du papier et le PMU dont dépend une filiÚre agricole » affirme Paul Essatial qui souhaite que lâEtat français obtienne de Bruxelles une différenciation des cas.
Voir arriver un cheval de Troie au milieu des chevaux des courses, telle est la crainte des professionnels réunis ce jeudi à Paris. Il est vrai quâils vivent tous et correctement dÂŽun systÚme qui génÚre via le PMU, plus de 8 milliards de chiffres dâaffaires. Lâintroduction des bookmakers fait redouter, non sans raison, une fuite offshore des paris et donc un appauvrissement et une désorganisation de la filiÚre, des craintes confortées par les témoignages des européens présents à Paris. Ainsi lâallemand Frank Joyeux, Président de la société de courses de Bade-Baden, le suédois Patrick Sandin, Président de lâUnion européenne du trot, le Suisse Jean Pierre Kratzer, Président de la Fédération Suisse⊠ont tous apporté leur soutien à la mutualisation. Il reste aux acteurs du monde des courses jusquâau 29 octobre pour faire entendre leurs voix auprÚs de la Commission européenne et si cet appel lancé à Paris et les rencontres ministérielles qui lâont précédées ne suffisaient pas Paul Essartial sâest déclaré prêt à emmener plus de 1000 chevaux à Bruxelles.
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