La conférence sur les maux que traverse lâendurance, organisée par la FEI le dimanche 9 Février à lâhÃŽtel Mowenpick de Lausanne (SUI), part-elle du bon pied ?
Câest la question que lâon est en droit de se poser à la lecture du communiqué émis ce jour par la Fédération Suisse des Sports Equestres, trÚs active dans le domaine, depuis les révélations faites par la presse lâan passé. Cette conférence a fait lâobjet dâune préparation sur la base des réponses faites à un questionnaire envoyé aux Fédérations et aux corps constitués, concernés par le problÚme (associations de cavaliers ou dâexperts etc⊠). Ce questionnaire a été émis par lâEndurance Strategic Planning Group (ESPG) mis en place par la FEI afin de tenter de circonscrire lâincendie que connaît la discipline depuis plus dâun an⊠Il faisait suite aux premiÚres décisions prises lors de lâAG de Montreux début Novembre 2013.
Toutefois selon Charles Trolliet, Président de la Fédération Suisse, les réponses escomptées sont peu satisfaisantes. Pour commencer seuls une vingtaine de formulaires ont été reçus ! Câest à peine 15 % du panel ! « Câest à se demander si les Fédérations on pris la mesure du problÚme » conclut le Président qui est encore plus contrarié par la façon dont le dépouillement et la synthÚse des réponses auraient été effectués. « Nous avons eu connaissance des réponses faites par certaines Fédérations, car elles nous ont (Fédération Suisse) mis en copie de leurs réponses or les résultats qui serviront de base aux travaux de dimanche, ne sont pas le reflet exact de ces réponses. Certaines nâont pas été comptabilisées, dâautres plusieurs fois⊠Par ailleurs les avis des associations, comme celle des Américains par exemple (AERC) ont le même poids que ceux dâune Fédération membre à part entiÚre de la FEI. Câest soit de lâincompétence soit de la malhonnêteté⊠En Suisse nous avons lâhabitude des votations sur tous les sujets, toutes les problématiques de la société. Nous maitrisons parfaitement ce genre de scrutin, les pondérations et corrections à y apporter ou à introduire. La façon dont on a procédé pour préparer cette conférence est tout à fait contestable ». Et Trolliet de préciser : « Jâai interpellé Ingmar De Vos, Secrétaire Général de la FEI sur le sujet, il mâa certifié - ce que je veux bien entendre car il tient probablement à ce que les commissions comme lâESPG puissent travailler librement - quâil nâavait pas suivi le dépouillement des votes ». Parmi les questions qui sont au centre de lâavenir de lâendurance au sein de la FEI, celle qui consiste à déplacer la responsabilité du cavalier sur lâentraîneur en cas de fraude avérée, resterait toujours aussi sensible que dâactualitéâŠ
Communiqué de presse :
Situation insatisfaisante pour la prochaine conférence Endurance
La Fédération Suisse des Sports Ãquestres est trÚs sceptique au sujet de la phase préparatoire de la conférence Endurance du 9 février 2014, vu la qualité des données qui servira de base pour les discussions à venir. Le groupe de planification stratégique Endurance a créé une base de données à partir des réponses des fédérations nationales à un questionnaire envoyé par la FEI. Du point de vue de la FSSE, lâévaluation de ces réponses n´a pas été effectuée avec des méthodes scientifiquement correctes. AprÚs réception de tous les questionnaires, ces derniers ont été envoyés pour consultation aux fédérations nationales. Sur la base de cette consultation, la FSSE a fait part de ses critiques dans sa lettre du 30 janvier 2014 envoyée à la Fédération Equestre Internationale FEI sur les points suivants :
- Certaines fédérations ont répondu plusieurs fois et leurs réponses ont été de ce fait prises plusieurs fois en considération - Toutes les réponses nâont pas été évaluées, ce qui fausse grandement l´Ã©valuation - Certaines réponses de quelques fédérations n´ont pas été transmises pour information à toutes les fédérations ou ont été retenues - Certains questionnaires transmis à la FEI aprÚs la date limite dâenvoi ont été pris en compte dans lâévaluation et dâautres pas - Sur la base de seulement 19 questionnaires retournés (sur 132 fédérations nationales), l´Ã©valuation apparaît également comme peu pertinente
En raison de cette situation douteuse, la FSSE entrevoit les discussions à la prochaine conférence du 9 février à Lausanne avec des sentiments mitigés. «Nous avons également peu dâespoir dâobtenir des résultats retentissants lors de ces discussions », précise le Président de la FSSE Charles F. Trolliet.
La FSSE soulÚve également la question de savoir si la FEI est vraiment prête à régler les problÚmes dans la discipline endurance et de vouloir imposer des mesures efficaces. Ainsi la FSSE continue dâattendre, comme exigé, que les mesures immédiates proposées pour lutter contre les problÚmes de dopage et les abus dans le sport dâendurance soient respectées. Une exigence qui est jusquâici malheureusement restée lettre morte depuis mars de lâannée derniÚre.
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